Alors qu'Aneil Garcha se prépare pour Vaisakhi, la fête des récoltes célébrée chaque année en avril par les communautés sikhes du monde entier, elle réfléchit au rôle important que son héritage sikh a joué dans son éducation. Qu'il s'agisse des valeurs qui guident ses choix de vie ou de la confiance et de l'autonomie qu'elle tire du Gatka, une forme d'arts martiaux sikhs, Aneil estime que sa foi et sa communauté ont été une force constante de positivité et de force tout au long de sa vie.
"Je dois beaucoup de ce que je suis à mon héritage sikh et aux membres de ma communauté qui m'ont enseigné la compassion, la générosité et l'égalité. Mes expériences au Gurdwara (le lieu de culte sikh) m'ont appris à avoir confiance en moi et m'ont encouragée à poursuivre mes objectifs sans m'inquiéter de savoir si j'y arriverais ou non."
Lorsqu'Aneil a décidé de fréquenter Shad et de poursuivre son rêve d'une carrière dans le domaine STEAM, elle a puisé dans ces leçons d'estime de soi pour surmonter les craintes qu'elle avait à l'idée de quitter sa maison pendant un mois et de passer du temps avec des personnes qu'elle n'avait pas encore rencontrées.
"En grandissant au Gurdwara, je n'ai jamais eu l'impression d'être inférieure ou de ne pas être égale. Chaque fois que je participais à une leçon avec des garçons et des filles, je sentais que j'avais une chance égale de diriger une prière ou de partager quelque chose que j'avais appris récemment. Cela m'a appris que personne n'est meilleur ou pire, que nous avons tous quelque chose à offrir, et cela m'a vraiment aidée à entrer à Shad.
Enfant, Aneil a été initiée aux pratiques importantes de la foi sikhe et a continué à se plonger dans l'apprentissage de ses traditions en grandissant. Elle a suivi des cours de kirtan où elle s'est entraînée aux hymnes et à la musique sikhs traditionnels et a étudié l'histoire des Sikhs pour mieux comprendre les ancêtres dont elle est issue. Le temps qu'elle a passé au Gurdwara lui a permis d'apprendre à lire, à écrire et à parler couramment le pendjabi, ce qui, selon elle, l'a rapprochée des membres de la communauté sikhe.
"Apprendre le pendjabi m'a vraiment permis d'entrer en contact avec mon héritage sikh et pendjabi, car j'ai pu mieux comprendre les œuvres, la poésie et les autres traditions sikhes, ce qui a vraiment approfondi ma vision de ma communauté.
Le mois du patrimoine sikh est célébré en avril non seulement à cause de Vaisakhi, mais aussi parce que c'est l'occasion de célébrer la fondation de la Khalsa, qui a établi les cinq K du sikhisme : kesh (barbe et cheveux non tondus), kangha (peigne pour la barbe), kara (bracelet de fer ou d'acier), kachera (sous-vêtement) et kirpan (petite épée recourbée). Collectivement, les cinq K constituent des articles importants de la foi et de l'identité sikhe.
"Avril est un merveilleux mois de célébration au sein de la communauté sikhe. Nous nous réunissons pour décorer des chars pour le Vaisakhi, nous organisons des célébrations en plein air avec des stands de nourriture et des articles que les gens peuvent acheter, comme des t-shirts et d'autres articles célébrant la culture sikhe. Les personnes extérieures à la communauté sikhe sont invitées à venir s'informer sur le sikhisme et à découvrir certaines de nos traditions. C'est vraiment un moment de célébration et de partage".
Cette atmosphère de partage et de création de liens est une similitude qu'Aneil a vue se refléter dans l'espace créé à Shad. Elle a le sentiment que le campus Shad de l'Université de Waterloo offre aux élèves un environnement sûr qui leur permet d'explorer et de partager qui ils sont en tant qu'individus, ce qui a aidé Aneil à découvrir et à développer ses centres d'intérêt et ses objectifs académiques.
"Participer à des travaux pratiques au laboratoire de kinésiologie du campus a été extraordinaire et m'a vraiment aidé à réaliser que je voulais poursuivre des études en médecine au niveau postsecondaire. J'ai eu l'impression que Shad était un endroit où tout le monde pouvait partager son point de vue et exprimer des opinions différentes à partir de ses divers antécédents, et où tout le monde était apprécié pour ce qu'il était en tant qu'individu."
Aneil espère que le Mois du patrimoine sikh suscitera la même appréciation de la valeur des diverses perspectives et la même volonté d'apprendre à connaître les différentes cultures. Elle pense que le fait de lever le mystère sur les différentes façons de voir le monde pourrait endiguer une partie de la peur et de l'hostilité qui peuvent surgir lorsque les gens manquent tout simplement de connaissances. En invitant les gens à découvrir le sikhisme, on ouvre la porte à ce que nous avons tous en commun.
"J'espère que les gens se rendront à un rassemblement sikh et qu'ils en retiendront l'amour et la compassion dont nous faisons preuve, ainsi que notre volonté d'aider toute personne dans le besoin, qu'il s'agisse de membres de la communauté sikh ou de membres de nos communautés plus larges. Je veux qu'ils voient la générosité et ce que nous avons tous en commun, de sorte que, comme nous l'avons fait à Shad, nous essayons de nous rencontrer là où nous avons des choses en commun au lieu de nous concentrer sur ce qui nous différencie.
